Bilan de la consultation « autoroute »

  • Du 4 janvier au 20 mars 2022, à la demande du Ministre des Transports, la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) a organisé avec les Préfets des deux départements concernés (Vienne et Haute-Vienne), une concertation préalable du public. Les services de l’État par leur représentation en région Nouvelle-Aquitaine (DREAL), ont animé dans ce cadre 12 réunions publiques, réparties sur les deux départements.
  • L’association DECAPE a participé en présentiel à 6 d’entre elles localisées dans la Vienne. Nous avons pris la parole lors des débats afin d’insister plus particulièrement auprès des décideurs publics, sur les aménagements routiers du tronçon d’environ 12 km de la RN147, situé en sortie Est de Mignaloux-Beauvoir.
  • De nombreuses contributions des adhérents de notre association, ont également été déposées sur le site internet de la DREAL Nouvelle Aquitaine.
  • Cette concertation a mobilisé plusieurs centaines de contributeurs et parties prenantes. Elle a permis de recueillir l’avis de tous sur le projet d’autoroute Poitiers-Limoges. Elle est la suite logique d’une demande des acteurs locaux : étudier une solution globale pour l’itinéraire Poitiers-Limoges.
  • Jusqu’ici, la RN147 a fait l’objet d’opérations spécifiques réalisées ou programmées. Il s’agit avec ce projet d’apporter une solution sur l’itinéraire complet. L’État a donc lancé une étude de faisabilité technico-économique, dite « étude de concessibilité » sur la mise en concession autoroutière de la RN147. La concertation s’appuie sur ces études et ouvre le débat sur le ou les meilleurs moyens de rapprocher les agglomérations de Poitiers et Limoges.
  • Le 20 avril 2022, le rapport final de la concertation publique sur le projet d’une autoroute deux fois deux voies privée, en remplacement de la RN147 Limoges-Poitiers, ou d’aménagements de certains tronçons de la RN147 en deux fois deux voies, a été rendu par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) au ministère des transports. Ce bilan de la concertation publique détaille les différents points de vues sur ce projet d’autoroute concédée de 110 km entre Limoges et Poitiers.
  • L’État dispose maintenant de deux mois (du 20 avril au 20 juin 2022), pour donner son avis, surseoir au projet d’autoroute ou relancer une enquête publique… Cette décision politique importante s’inscrit juste après l’élection présidentielle et les élections législatives s’achevant le 19 juin 2022.

Durant cette concertation, nous avons rappelé à l’État, responsable de cet axe routier national RN147, qu’indépendamment du projet autoroutier, il y avait nécessité de « prendre des décisions pour cette route nationale dans une approche globale, en y incluant prioritairement la réalisation de la déviation de Mignaloux-Beauvoir dans l’aménagement sud-est de Poitiers. En effet, ce tronçon d’environ 12 kilomètres, représente 10% du tracé Poitiers -Limoges.

L’État doit tenir ses engagements et débloquer rapidement les financements de cette déviation. En effet, cette déviation est prévue et inscrite de longue date dans le cadre du Contrat de Plan État-Région 2015-2022, car elle est considérée essentielle pour fluidifier et sécuriser le trafic routier des RN147 (Poitiers-Limoges) et RD951 (Poitiers-Chauvigny), en détournant les flux de transit routiers interrégionaux et internationaux, notamment constitués de poids lourds en traversée de Mignaloux-Beauvoir (2350 poids lourds par jour sur la RN147 et environ 1200 sur la RD951).

De même, cette déviation contribuera, à faciliter les mobilités pendulaires quotidiennes des habitants de la Vienne utilisant les RN147 et RD951, mais aussi à préserver le cadre de vie des populations riveraines de ces deux axes routiers.

Quel que soit le devenir du projet autoroutier, nous continuons à soutenir cette demande urgente et prioritaire de déviation de la RN147 en amont de la traversée de Mignaloux-Beauvoir, prenant en compte la RD951, par le tracé Nord Long aboutissant au droit de la voie André Malraux de Poitiers (aussi appelée « la pénétrante »). Tracé auquel est favorable une grande partie de la population impactée, ainsi que nombre de nos élus locaux, départementaux et nationaux.