Valeco : Grand Poitiers tourne le dos à Mignaloux-Beauvoir

Le 11 mars 2024, la société Valeco a organisé une réunion publique à Mignaloux-Beauvoir concernant son projet photovoltaïque avec bovins (voir notre article Adieu poulets, voici les bovins !), réunion que nous avons qualifiée de simulacre d’information/concertation (voir notre article Agrivoltaïsme ?).

Le 2 avril 2024, le conseil municipal de Mignaloux-Beauvoir, s’est prononcé à l’unanimité contre ce projet soit disant agrivoltaïque (voir l’article de la Nouvelle République du 5 avril 2024 dressant le compte rendu du conseil municipal, ainsi que la déclaration de Madame la maire de Mignaloux-Beauvoir).

Cette délibération municipale conforte l’opposition quasi unanime à ce projet des participants à la réunion publique du 11 mars.

Le 12 avril 2024, le conseil communautaire de Grand Poitiers a débattu à propos du dossier Valeco.

Il n’y a eu ni délibération, ni vote. Pourtant, en conclusion des débats, la position de Grand Poitiers est par défaut considérée administrativement comme favorable au projet Valeco ! Vous pourrez le constater en visionnant les échanges filmés par Grand Poitiers (cliquez ici).

Vous découvrirez également avec étonnement, qu’au terme des débats animés et malgré l’opposition de plusieurs élus, dont la maire de Mignaloux-Beauvoir, plusieurs décideurs de Grand Poitiers considèrent comme secondaire l’avis du conseil municipal et des Mignaliens.

Pour ceux-là qui veulent imposer la vision hégémonique de Grand Poitiers :

  • la stratégie de développement des énergies renouvelables voulue par Grand Poitiers, énoncée dans son PCAET (plan climat air énergie territorial), s’impose aux conseils municipaux et aux populations des 40 communes constituant l’intercommunalité ;
  • les avis des conseils municipaux et des populations sont secondaires et ne peuvent s’opposer aux volontés de Grand Poitiers.

De telles positions affirmées face aux caméras, nous interpellent.… Quelle est la légitimité démocratique de la présidence de l’intercommunalité, qui bafoue les avis et attentes des populations et conseils municipaux, dont le cadre de vie, les paysages, l‘économie agricole et les territoires sont directement impactés par de tels projets structurants ? On peut légitimement parler de déni de démocratie.

La prochaine étape devrait être constituée par l’enquête publique, qui sera lancée par le Préfet de la Vienne. Celle-ci pourrait se dérouler soit peu avant, soit peu après août 2024.

Comme en juin 2023 (voir notre article Les poulets retoqués ?), il faudra une fois encore nous mobiliser pour exprimer librement nos avis, nos oppositions, afin que soient entendues et démocratiquement prises en compte les voix des citoyens.